01) Les cyclos repérés sont des Audax Tournai qui, le dimanche, regardent pousser les patates (on dit « potatoes » en anglais) dans les champs des autres.

Ils ont tous les jours de la semaine pour s’occuper de leurs tubercules.

02) Ces Audax n’ont plus grand-chose à apprendre sur les pommes de terre mais l’occasion est trop belle de côtoyer d’autres professionnels du secteur.

Quitte à parler aussi un peu de vélo.

03) L’événement international permet d’assister à des démonstrations d’arrachage, de stockage et d’essais de culture.

Quelques 80 exposants proposent aussi des informations sur la recherche, le commerce de produits et sur le matériel de traitement de la pomme de terre.

En arrière plan une machine, dite "traînée", pour arracher deux rangs à la fois. Une "trainée" coûtant environ 150000€ on ne sait plus si c'est du luxe ... ou de la luxure!

04) L’occasion aussi de monter sur les machines qui font des démonstrations d’arrachage terriblement efficaces.

Cela tombe bien: à Kain la récolte 2011 est fantastique.

Que des grosses !

05) On simplifie le processus, mais voyez comment est transférée la récolte du jour dans les camions de Mydibel pour être transformée sur le site de Mouscron.

06) Comme il ne faut pas mettre toutes ses patates dans le même panier, la récolte part aussi dans les camions de Lutosa pour être transformée sur le site de Leuze en Hainaut.

07) Ils s’y connaissent en pommes de terre qu’ils cultivent en famille, à l'ombre des machines Grimme, les deux Audax Ronny et Gilbert et leurs épouses.

08) Gilbert est à la retraite tandis que Ronny reste à la tête d’une exploitation tournant autour de 23 hectares de pommes de terre.

Il dispose de machines qui travaillent aussi sur des exploitations voisines.

09) Tout cela donne droit à un temps de récupération et d’information.

La bonne récolte de 2011 tourne autour de 70 tonnes à l’hectare.

Mais cela ne fera pas tant de « patates » dans le portefeuille car les marchands en offrent, pour le vrac, à peine 2 euros les 100 kg.

10) Ce qui n’empêche pas de rester très poli, surtout en compagnie d’Emmanuel Van den Broecke, le fils du patron de la société créée en 1978 sous le nom de « SA Van den Broeck-Lutosa ».

Société entrée dans le groupe agro-alimentaire belge Pinguin, en 2007, sous l’appellation « Pinguin-Lutosa ».

11) Si les produits surgelés Lutosa sont nombreux, la marque étant l’une des plus importantes du secteur, il n’y a qu’un pas pour se retrouver à la friterie « Chez Lutosa ».

Lutosa c’est l’appellation de Leuze en Hainaut du temps de l’époque romaine.

12) Alors on déguste.

Ici le circuit du produit consommé est ultra-court, avec seulement un peu d’huile chaude comme intermédiaire :

du producteur au producteur.

13) On ne va pas donner un cours de patatologie, mais sachez que la révolution du tubercule souterrain, cher à Parmentier (né à Montdidier en 1737, mort à Paris en 1813) est toujours en cours :

vive la patate de demain.

14) Ce n’est pas à « 'Tave » (Octave) Witdouck qu’il faut dire :

« Donnez-nous notre « patave » quotidienne ! »

Encore qu’il en serait capable en tant que principal entrepreneur de la région, avec une réputation qui va bien au-delà de notre pays.

15) Place de choix dans les stands exposants pour l’AgroBio quand il s’agit d’allier qualité et quantité.

Donc de « se passer la patate chaude ».

16) Parmi les pionniers de la pomme de terre moderne, les spécialistes venus de Hongrie à ces journées européennes.

17) Avec des arguments, aux couleurs locales, qui forcent l’admiration.

18) Un producteur, encore plus averti que le consommateur, sait qu’il ne faut pas confondre une Ballerina et une Senna … .

L’une est plus dansante et l’autre plus rapide ?

19) Il ne suffit pas de planter des pommes de terre en avril pour les récolter en septembre.

D’où le passage au stand des Engrais Lebrun, installés à Mourcourt au carrefour bien connu des cyclos qui traversent la chaussée de Renaix pour aller de Kain à Velaines.

Là officie le fils de Gilbert.

20) Une idée de la gamme des produits et traitements nécessaires pour que la récolte soit belle et bonne.

21) Intermède avec Alain Decreme de la société Redebel qui s’emploie à rechercher, à force d’essais en plein champs, d’augmenter les rendements tout en préservant l’environnement.

Sauf, qu’à force de bières, c’est bientôt … « l’eau à patates », comme disent les Canadiens.

22) D’où la nécessité de s’intéresser aux machines à pulvériser qui, comme chez Roupin à Péronnes les Antoing, dosent de manière millimétrique.

Adieu les doryphores et autres mille noms de diou de mildiou !

Première apparition de ce pulvérisateur "Amazone" en Belgique.

23) Quand des patatiers rencontrent d’autres patatiers, c’est comme des cyclos qui se retrouvent dans le même peloton.

24) Alors on se demande à quel grand groupe faire plus confiance.

De l’Audax, toujours de l’audace.

25) Les machines sortent de la terre les patates, sans faire de la patate pilée (purée !).

La machine ici est une autotractée qui, pour tourner 3 ou 4 semaines par an, coûte quelques 400000€. Alors, mieux vaut avoir beaucoup d'hectares à exploiter.

26) Sans compter les à côtés comme les machines de la société Beyne, d’Ichtegem, que représente Jean Marc Messiaen, installé pour la France à Châlon en Champagne.

Mais … on se connaît !

27) Jean Marc est le fondateur du club cyclo de la Roue Princière d’Allain :

« C’est moi qui ai confié les rênes à Antoine, voilà une trentaine d’années. »

28) On peut être déjà bien équipé en machines et songer à une encore plus performante pulvérisatrice !

Hydrotrac unique en Belgique : 45m d’envergure et équipée d’un GPS qui commande le déploiement des bras.

29) On y prend goût.

Alors désormais dans les randonnées cyclos on ne parle plus de vélos, ni de femmes ( !), … mais de "pennetières"!.

30) Content d’avoir vécu chez Octave Witdouck, à Kain, ces journées européennes de la pomme de terre.

L’an prochain ce rassemblement se tiendra, 10-11 septembre 2012, à Villers Saint Christophe (F) dans l’Aisne.

31) Tant mieux si le patatier se fait un peu de « blé » avec la pomme de terre !

Cette sacrée tubercule nous a sortis de la famine.

Envie d’une purée, d’une pomme vapeur, d'une rissolée, d’un gratin, ou même d’une frite, sinon de chips ?