Depuis son Paris-Brest-Paris 2003, Muriel Cordier, fille du Président des Audax Tournai ayant 18 Diagonales à son actif, savait qu’il lui faudrait tenter cette autre épreuve… pour figurer au Gotha du monde cyclotouriste. Et pour se prouver qu’elle est une Grande Randonneuse. Partie avec Alain Hologne, Jackie Devreese (deux Audax) et Michel Thauvoye (de Frameries), elle a réussi !

01) L’aventure commence en gare de Lille. Muriel, Jackie et Michel attendent Alain qui vient de Bruxelles. Les quatre vont filer à Hendaye en TGV, mais sans les vélos car ceux-ci ne sont plus acceptés comme bagages à main.

02) Marcel et Christian Fiévet, eux-mêmes Diagonalistes, ont conduit, en auto, les quatre vélos jusqu’à Hendaye. Il suffit de les débarquer, la plaque de cadre « Hendaye-Dunkerque » est déjà fixée.

03) Jackie vérifie la pression. Les machines sont l’objet du plus grand soin, car il faut mettre les chances de son côté. Il y aura cependant trois crevaisons, « expliquées » par les averses fréquentes.

04) Michel tient la machine et Muriel replace la roue avant. La mécanique n’a plus (guère) de secrets pour elle !

05) Alain met de l’huile. De l’huile il y en aura en effet besoin car les pluies seront répétitives et parfois très violentes.

06) Grande surprise pour les Tournaisiens. Le patron du Santiago, l’Hôtel des Cyclotouristes à Hendaye, leur annonce que trois « Diagonalistes belges » viennent d’arriver de Dunkerque.

07) Il s’agit des deux sœurs Buxelloises, Corinne et Brigitte Jeanmart escortées par André Decroyer qui sortent du Commissariat d’Hendaye. Les trois belges sont affiliés au club de Bavay (F).

08) Une occasion de passer une bonne soirée, d’où la photo de famille. Les cyclos, ici, totalisent déjà 44 Diagonales réussies (dont 15 par Christian Fiévet).

09) Tout cela ébranle le moral d’Alain … qui se retape comme il peut, tout seul dans son coin.

10) Les trois femmes prolongent la conversation. On imagine qu’elles parlent chiffons, ou qu’elles s’échangent des recettes de cuisine. A moins qu’elles ne parlent… des hommes. De vélo, vous croyez ?

11) Heureusement que le Senior donne le bon exemple. Il faut dormir. Antonin Magne disait à Poulidor : « Une Diagonale de France… se gagne au lit » !

12) L’hôtelier a préparé les petits déjeuners des valeureux cyclos qui vont se lever à quatre heures pour partir à cinq heures.

13) D’un côté c’est Alain et Jackie qui ne lésinent pas sur la confiture.

14) De l’autre c’est Michel qui invite Muriel à ouvrir les yeux.

15) La troupe des « sans papiers » patiente au Commissariat de Police. Pas le moment de s’énerver.

16) D’ailleurs le chef arrive et tout le monde sera servi, le cachet du Commissariat faisant foi.

17) Il est 5 heures, le lundi 5 Juillet, les papiers sont en ordre. Il faudra arriver à Dunkerque avant 22 heures le jeudi 9 juillet (1075 km en moins de 88 heures pour cette Diagonale).

18) Le flash crépite pour ponctuer le départ des quatre cyclos qui doivent « remonter » toute la carte de France. Rappelons qu’Hendaye se trouve à la frontière espagnole, sur la côte Atlantique.

19) Ultime précaution : un re-gonflage de dernière minute. On ne sait jamais.

20) Le départ étant donné, nous n’avons plus de photos.
Nos cyclos ont fait étape à Royan après les Landes, puis à Saumur après le Limousin, et aux Andelys après le Perche.

Leur route passait par Bizou...
C’est là que Jackie Devreese, victime du mauvais temps et d’une tendinite, a renoncé. Les autres ont continué…

La photo, avec Bizou, a été prise par moi en 1992. J’effectuais alors, en solitaire, ma 2e Diagonale.

21) A 3 heures de l’arrivée à Dunkerque, sur la route de Hesdin à Saint-Omer, donc dans le difficile Boulonnais, retrouvons nos héros. Muriel est en tête, en imper rouge.

22) Michel la suit de près, en imper jaune.

23) Alain arrive à son tour, en imper jaune et noir. Si vous en doutiez le temps n’a pas été fameux.

24) Mais pendant ce temps… c’est Jackie qui est rentré au pays et qui reprend des forces.

25) Le trio s’est reformé et file vers Saint-Omer.

26) Muriel peut pavoiser. Elle arrive au bout de sa Diagonale : « Sans trop de problème, malgré un pneu neuf déjà fichu et quelques ennuis d'estomac ».

27) Le milieu Diagonaliste est une grande famille, on vous disait ? Le Dunkerquois Jean Claude Loire est venu à la rencontre de nos amis. Il va les conduire au port. A Tournai il y a longtemps que l’on connaît Jean Claude comme… le Remorqueur de Dunkerque.

28) Muriel est la première à entrer au Commissariat de Police de Dunkerque.

29) La Police officie sans broncher. Il est 19h30. Nos Diagonalistes avaient encore une petite marge d’erreur (3h), mais il ne faut pas le dire car les Diagonalistes ne publient jamais leur temps ! Ils rentrent « dans les délais ».

30) Sariste, mais aussi trésorier de l’Amicale des Diagonalistes de France, Jean Claude consigne un mot de sympathie à la future « Amicaliste ».

31) Le trio vainqueur pose pour la postérité : 6e Diagonale pour Alain, 4e pour Michel et 1ère pour Muriel.

32) Voilà que Jackie rapplique pour la photo. Il a bien mérité sa place car il avait été l’instigateur de l’expédition. Et c’est en comptant sur lui que Muriel s’était décidée à partir. Pour la deuxième année consécutive il reste avec 9 Diagonales (Un cycle complet) à son actif.

33) De Muriel, voilà une autre photo… prise à Kain le surlendemain, dans une randonnée du samedi: « Elle est des nôtres … »