01) Annoncé par battage médiatique dans les revues spécialisées : « Cette cyclosportive dont on parle beaucoup promet de s’inscrire dans la légende » (sic ! dans le Cyclo-Passion d’Avril), le Paris-Roubaix Challenge ressemble à gros flop :

1100 participants pour ce qui fut réduit à une « randonnée » et n’arriva même pas à Roubaix. Après un départ de Saint-Quentin.

Soit 140 bornes dont 30 de pavés. Tout cyclo nordiste a connu pire Enfer!

02) L’organisation avait, il faut le préciser, mis les petits plats dans les grands, question encadrement.

D’où la disponibilité et la générosité du Cyclo Club Orchies qui, faisant fi des recommandations de la Ligue FFCT Nord-Pas de Calais, assuraient le ravitaillement sur ses terres.

03) Un ravitaillement fort copieux.

Générosité bienvenue compte tenu du montant d’inscription qui pour la « randonnée » du jour, organisée sous les auspices de la FFC, avait été ramené de 95 à 40€.

En Enfer, les oranges et les bananes restent hors de prix.

04) Ne gâchons pas le plaisir des 1100 participants que nous avons rejoints à Orchies pour les suivre jusqu’au Carrefour de l’Arbre, puis Baisieux.

Le déploiement de force était manifeste : police locale, nombreux signaleurs, postes de secours matériels et sanitaires.

05) Parmi les participants une forte proportion d’étrangers qui ont pris la transformation de la cyclosportive en randonnée du bon côté :

Britanniques, Danois, Espagnols, Italiens, Belges et Français (pour ne pas dire « worldwide », monde entier !) raconteront comment ils ont vaincu l’Enfer du Nord.

06) A la veille de la course des pros (et des juniors à partir de Saint-Amand les Eaux) les banderoles annonçant le début et la fin des secteurs pavés numérotés mettent du piment à la « randonnée » des sportifs.

07) Sur les pavés il y a longtemps que les trous ne sont plus "en formation" : ils sont bel et bien formés.

08) Le printemps nordiste 2011 ayant des allures de saison estivale, la campagne est paradisiaque.

A quelques pavés près puisqu’on explore l’envers du Nord.

09) Plus précisément, dans ce qui est déjà le final de la Reine des Classiques, la Pévèle.

Ici du côté de Cappelle.

10) A certains endroits on a cru limiter les dégâts … en collant quelques rustines de tarmac.

11) La vraie bonne solution pour la pérennité de la course et de la formation au métier de paveur c’est la restauration.

Avec succès grâce aux Amis de Paris-Roubaix qui ont obtenu le concours de lycées professionnels de la région.

12) En direction de Bersée cela roule donc (un peu) de mieux en mieux.

13) Au point que l’on se surprenne ce représentant du groupe de 22 Digest-Science en état de lévitation.

14) Ce même jour et dans la même région se déroulait aussi la 15e Randonnée Vtt « Kasseien Vreten » (« mange du pavé ! ») organisée, à partir de Templeuve(F) par un club de Courtrai (B).

15) Les cahots sont moindres mais la machine est plus lourde.

Donc l’Enfer c’est bien pour tout le monde.

16) Le dossard 1863 peut en témoigner :

le problème c’est quand les roues touchent par terre!

17) Cela même si l’on essaie de rouler épaule contre épaule.

18) Avec toujours la tentation de prendre le bas côté.

19) Le salut, pour Tarbes et les autres, c’est la fin du secteur pavé.

20) La fin du « 11 » (dans l’ordre décroissant) ouvre les portes de Bersée.

21) La solidarité et le non chronométrage font que les cyclos du Team Picard Skoda roulent comme en randonnée.

Regroupement entre chaque souffrance.

22) S’il y eut beaucoup moins de chutes que dans la course du lendemain, les cyclosportifs n’ont pas été épargnés par les crevaisons.

Mais l’organisation avait veillé à ce que chacun soit équipé pour réparer.

23) L’ambiance c’est aussi la présence des supporters ayant pris position.

Trois drapeaux sur le mat pour préciser que le citoyen Belge (noir-jaune-rouge) s’affiche Européen (bleu étoilé) et Flamand (jaune et noir).

24) Saison sèche dans le Nord, le pavé laisse le choix entre le haut et le bas du pavé.

Existe-t-il, un contre deux, une telle différence sociale entre cyclosportifs ?

25) Qu’importe finalement, l’essentiel est de faire bonne figure quand on est du team Julien Ditlecadet.

26) Suivre la bonne direction selon les flèches.

En jaune celle des coureurs ; en rouge celle des cyclosportifs.

Pas toujours la même … en fait!

27) Celui-là, parmi les courageux, souhaitait que sa photo soit belle !

28) Celle-là (photo) est belle car elle évoque la poussière qui sera épouvantable, le lendemain en course.

29) Là, le pavé de Mons en Pévèle étant tellement « beau » (*****), le Team Picard Skoda vole de nouveau en éclats.

30) Le dit pavé de Mons en Pévèle est aussi appelé « Pavé du Blocus », selon les belles bornes qui, malheureusement, n’existent qu’en Pévèle.

31) Vous croyez que la fin du Pavé du Blocus, avec sa signaleuse, sera une grande libération ?

32) Que nenni !

... même si la signaleuse bloque consciencieusement la circulation des autos pour chaque passage de vélo.

33) Intervention de la maréchaussée en deux temps :

1) « S’agissant d’une « randonnée », vous n’êtes pas habilitée à intervenir dans la circulation ».

Puis, après grésillement de liaisons téléphoniques :

2) « Bon, pour cette fois, cela va : vous pouvez continuer à bloquer les autos. »

34) Au point que les cavaliers se trouvent fort marris :

il leur faudra cavaler à l’envers des vélos … à travers champ.

L’Enfer c’est pour tout le monde, y compris le cultivateur !

35) A la sortie du pavé suivant, le quidam cyclosportif rouge profite de la pompe à pied de Jackie, mon chauffeur.

Avec une excuse gonflée : « La mini-pompe que j’ai montrée au départ … ne fonctionne pas ! »