01) Déjà original en soi, la collection, somptueuse et d’une grande méticulosité, est réalisée et présentée en couple, comme ici au Salon du Vélo Valenciennois.

Cependant, en complémentarité, l’un s’occupe plus de la technique et l’autre de la communication.

02) Impossible ici d’être aussi précis que Francis qui présente sa carte de « Collection Retro Vélo » dédiée à la « Restauration et Exposition de vélos de course » en pleine vogue « vintage » actuelle.

Vélo « Géminiani », présenté à l’identique dans toutes ses composantes, de l’équipe Ford France Hutchinson dans le Tour 1966 abandonné par Jacques Anquetil mais remporté par son équipier Lucien Aimar.

03) Le vélo porte aussi le bidon d’époque et se retrouve avec le maillot, voire la casquette du coureur.

Si le vélo est identique à celui de l’équipe Stella-Wolber-Dunlop de 1964 (y compris les deux arrache-clous ( !) de la marque Pélissier), le maillot est du type porté par Louison Bobet … vainqueur de ce Tour 1964.

04) Ce n’est donc pas une collection d’ancêtres de la bicyclette.

Mais avec une absolue méticulosité dans les détails techniques et historiques, Chantal et Francis font revivre l’histoire du Tour de France depuis 1950.

Ainsi ce TI-Raleigh service Courses 1980 utilisé par l’équipe TI-Raleigh-MacGregor (Gerrie Knetemann, Hank Lubberding, …) dont le maillot est exposé.

05) Francis et Chantal disposent d’une galerie de « portraits » qui permet de faire défiler sur écran les modèles n’ayant pas trouvé place à l’exposition du jour.

Ainsi ce La Perle de 1953.

06) Mais aussi, puisqu’il faut choisir et non tout montrer, ce Bobet 1955, tout de jaune paré, Louison ayant terminé avec le maillot jaune en 1953, 1954 et 1955.

07) Chez soi, même dans une grande maison, la difficulté est de conserver ces belles et vieilles machines en parfait état de marche.

Tout l’art est donc de les ranger en bon ordre dans l'ancienne salle de jeux des enfants !.

Et "Vive le Tour" ... passé à Saméon début juillet 2010.

08) Classement dans l’ordre chronologique, avec les plus anciens (1950) à droite.

09) Et les plus récents (1980) à gauche.

Donc beaucoup d’autres au milieu.

10) Il est rare de retrouver l’une de ces vieilles machines de plus de trente ans dans son état d’origine et en parfait état de marche.

Alors c’est le défi relevé par Francis Ostojski qui a patiemment réuni toutes les pièces pour reconstruire un Paloma de 1963.

11) Son atelier est installé au sous-sol de la maison mais, après nettoyage complet du cadre et des accessoires, le vélo est "remonté" à l'étage.

12) Le tableau « fiche technique », donnant aux expositions une dimension pédagogique, est déjà prêt :

« C’est le type de vélo qu’utilisaient les coureurs de l’équipe Margnat-Paloma sur le Tour 1963 ».

Equipe où figuraient Federico Bahamontes, Jean Graczyk et Eugène Letendre … parmi les plus connus.

13) Tout en entamant la reconstruction du Paloma, Francis se souvient qu’en 1963 Federico Bahamontes, l’Aigle de Tolède, termina 2e du Tour, à 3’35’’ de Jacques Anquetil après avoir l’avoir emporté sur la 15e étape Saint-Etienne-Grenoble.

14) Mise en place des manivelles sachant que le cadre et fourche en tubes Reynolds 531 étaient équipés Campagnolo :

manivelles, pédalier, jeu de pédales et de direction, dérailleurs et tube de selle.

15) La machine reprenant forme donne l’occasion d’évoquer le fameux sprinter qu’était André Darrigade : 22 victoires d’étape sur 14 participations au Tour entre 1953 et 1966.

Un seul abandon et ce fut en 1963. Mais il avait remporté la 12e étape, Luchon-Toulouse, devant Rik Van Looy, après s’être incliné dans la 9e étape, Bordeaux-Pau, face à … Pino Cerami.

16) Tout sera rétabli à l’identique sur le cadre restauré par les soins de la firme Herremans de Dixmude (B) :

cintre et potence Pivo, guidoline Tressostar, freins Mafac, selle Brooks, pédales Lyothard, calepieds Christophe, courroies cuir Binda, jantes Mavic, roue libre Cyclo 5 vitesses, porte bidon et bidon TA.

17) Si retrouver des pièces d’origine exige de la patience, rhabiller le champion d’antan n’est pas simple malgré la vogue vintage :

les maillots ad hoc harmonisent la restauration de la machine.

18) On peut parler de véritable résurrection qui ne vient pas d’un simple coup de baguette magique.

19) Un collectionneur n’existe que s’il fonctionne en réseau : échange de pièces rares comme les stickers des marques ou décoratifs.

Quitte parfois à les faire refaire !

20) Le facteur de 59310 Saméon (F) dépose du courrier international chez Chantal et Francis Ostojski.

Comme par exemple cette enveloppe timbrée venant de Pologne qui contenait un maillot.

20x) Faute de fiches techniques publiées à l'époque, les informations sont à rechercher dans les revues.

Quitte à devoir les deviner par rapport aux photos.

21) La restauration à l’identique exige de ne négliger aucun détail.

Ainsi, tout simplement, les bidons qui ne seront surtout pas anachroniques.

22) Il y a les opportunités à saisir avant de les remettre en lumière.

Ainsi, en arrière plan, le vélo « Merckx » d’André Lurquin, coureur tournaisien des années 1980, ayant bouclé deux Tours sous le maillot de l’équipe Lotto, se retrouve en bonnes mains.

23) Coup de coeur pour ce Heylett Spéciale 1961 qui fut le vélo des Heylett-Leroux,

Leroux étant le nom de la marque de chicorée toujours établie à Orchies, donc dans la région.

24) Retrouvons les scènes de gloire populaire qu’évoque la présentation du Mercier 1969.

Impossible d’oublier Raymond Poulidor mais impossible, à son sujet, de présenter … un maillot jaune du Tour !

25) En revanche au sujet d’Eddy Merckx, qui roula sur des vélos à son nom avant d’en fabriquer, il faut joindre le maillot de la Molteni 1974 et celui de champion du Monde (3e fois en 1974 à Montréal).

26) Coup de cœur enfin pour distinguer le Motobécane 1983 associé à l’équipe professionnelle de la Redoute. Avec comme principaux coureurs régionaux, Alain Bondue et Jean Luc Vandenbroucke.

27) La collection se sublime quand elle s’expose lors d’une grande circonstance cycliste.

Ainsi en fut-il lors de la Roue des As 2010 à Marquette lez Lille (59).

28) Décor particulier pour l’exposition à Marquette qui était installée entre les colonnades d’une église.

29) Consécration sur l'autel du cyclisme pour Francis et Chantal qui posent aux côtés de Christophe Riblon (AG2R) et Jimmy Casper (Saur Sojasun), tous deux déjà vainqueurs d’une étape du Tour.

30) Passage au stand Rétro Vélo du régional Anthony Colin paré de son nouveau maillot de champion de France « amateur » 2010 remporté sous les couleurs de l’ESEG Douai.

Alléluia!

31) Avant cela, nos « Retro Vélo » avaient participé à la Bourse des Collectionneurs de Fourmies, fin de saison, en 2009.

32) Aux récits littéraires ils ont ajouté les machines rejoignant les temps héroïques.

33) Et cela plaît ! Au point qu’on fasse la file pour voir et revoir.

34) Ou alors qu’on parade en évoquant ses propres exploits.

Ainsi l’ancien pro Christian Palka aujourd’hui reconverti en correspondant sportif pour Radio France Bleue.

35) L’exposition, présente au site minier d’Arenberg , à l’occasion de l’arrivée de l’étape Wanze-Porte du Hainaut 2010, s’est retrouvée, début 2011 à Marly (59), au 1e Salon du Vélo Valenciennois.

Tout près du stand des Cycles Mintkewicz de Lourches.

36) Vice-président des anciens coureurs cyclistes du Nord-Pas de Calais, Robert Mintkewicz a confié les maillots qu'il mouilla, dans les années 1970, avec les équipes Sonolor, Gitane, CA et Daf.

Robert remporta, entre autres, en 1976 le classement des Points Chauds du Tour de France et le Grand Prix de Denain.

37) Voilà, pièce supplémentaire de la collection Retro Vélo, le fameux Paloma 1963 paré de tous ses atours et accompagné du maillot de l’équipe Margnat-Paloma.

Souvenez-vous : … Bahamontes, Darrigade …