01) A l’entrée de Kemmel, dans l’entité de Heuveland, l’annexe du bistrot « De Lockedyse » accueillera quelque 610 bikers ce samedi et 940 (dont de "nombreux Français") le lendemain dimanche.

Jean Pierre Van Renterghem explique que la « lockedyse » c’était la « lichette » au miel qu’on donnait aux bébés avant l’invention de la … tutute !

02) Donc bon succès sur les deux jours, malgré les conditions climatiques douteuses.

Par beau temps on a déjà vu 2800 bikers à Kemmel.

D’où la mobilisation de l’équipe d’inscription qui entoure le président du VTT Kemmel, Bennie Deronne.

03) Geert Demol, fidèle au VTT alors que son garçon a déjà repris l’entrainement route de compétition.

04) L’organisation figure au calendrier de la WielerBond Vlaanderen (WBR), l’aile flamande de la LVB (Ligue Vélocipédique Belge), section cyclotourisme.

05) Inscription directe car scannée pour ceux qui présentent leur carte d’affiliation.

06) Et passage à la caisse (2€) pour ceux qui sont en ordre de cotisation.

07) En attendant leur randonnée Vtt de la Saint-Valentin, les bikers d’Annay sous Lens sont venus reconnaître les Monts des Flandres.

Avec départ de l’autre côté de leur frontière.

08) Mais ils n’ont pas leur carte d’affiliation FFCT sur eux.

On les invite donc à aller voir à la table d’à côté.

09) Inscription sans problème, mais avec un surplus de 2€ pour la licence d’un jour :

« Dagvergunning ».

10) Belle présentation du parcours laissant le choix entre 20/35/45/55/65 km.

C’est corsé pour qui voudrait vaincre le Kemmel (minimum) et le Mont des Cats (maximum).

11) D’où l’idée Oudenaarde-Eine de prendre un peu de caféine avant de se lancer dans l’aventure

12) Ou, encore mieux, la solution radicale du Recovery, bien concentré.

En démonstration.

13) Les premiers kilomètres sont sans surprise du fait du dégel brutal :

les 34 passages techniques du jour seront très gras.

Pour ne pas dire boueux.

14) L’aventure, comme la pédalée, n’en est que plus belle.

15) Et les pentes que plus abruptes.

Jane Birkin qui chantait « la gadoue, la gadoue, … » n’a sans doute jamais fait de Vtt !

16) En fait la gadoue n’est jamais si terrible en région de collines.

Les eaux s’écoulent au gré des pentes.

17) Le biker s’emploie à marquer le chemin de terre d’une trace qui lui est propre.

Quoique plutôt sale.

18) Derrière le biker, la campagne de Nieuwkerke car il n’attaque pas de front le Kemmelberg.

19) Si les montées sont dérapantes les descentes sont très glissantes.

D'ailleurs on est prévenu.

20) Il suffit de se lancer même si parfois, surtout contre le vent violent du jour, il faut encore pédaler.

21) Sur le parcours, bien fléché par panneaux amovibles, le biker n’est pas souvent seul.

22) A côté de lui les cours d’eau et fossés sont chargés d’écouler les eaux.

23) Arrive le moment où on laisse derrière soi l’église … de Nieuwkerke, sans savoir de quand elle date.

Toujours aussi fouineur, Cyclos59 a trouvé: "le 15 août 1080". Pas mal pour ... une "Neuve Eglise"!

24) En vélo de cyclocross un jeune qui promet.

La fougue lui permet de rouler devant le paternel.

25) En décor de saules têtards, le chemin de campagne donne raison de rouler, même par temps incertain.

26) Mais aussi des portions d’asphalte.

Dont celle-ci conduisant au Monteberg.

27) Un haut lieu qui n’émeut pas la jeunesse en plein effort.

28) En revanche nombre de routiers vont reconnaître l’estaminet qui, dans les Monts des Flandres de l’Urfa-Lille début septembre, écoule force de Carolus Bier.

29) Sans se mêler de politique, vient l’heure du « splitsing » :

tout droit pour le 20 km et à droite pour 35/45/55 km.

Au moins c’est clairement indiqué.

30) Ceux qui tournent à droite sont d’autant plus courageux que le ciel est toujours menaçant.

Mais quand on aime … on tourne.

31) A un jour près on l’a échappé belle.

La veille la route était sous eau boueuse du fait, comme en Ardennes mais à une moindre échelle, du dégel brutal et de la fonte des neiges.

32) Alors l’impression qu’on conquiert sa liberté à travers champs.

33) Quitte à rouler en force et en groupe comme les Raketmen de Wervicq.

34) Dans une ferme proche de Dranouter le 3e Ravitaillement (bevoorrading) sera très agréable.

35) A boire et à manger pour alimenter la « chaudière » des bikers qui ont grillé beaucoup d’énergie.

36) Mais le « nec plus ultra », comme dirait Bart le latiniste, c’est le lard grillé.

On en a repris car tout est bon dans le cochon.

Surtout quand le lard est épicé !

37) Impossible de circuler en cette entité de Heuveland sans passer tout près d’un cimetière militaire de la Grande Guerre (1914-1918).

Le temps d’un hommage.

38) Puis l’optimisme de rigueur cr voilà, pour le biker comme pour le Poilu qui aurait survécu, la rue de la Victoire, à Dranouter.

39) Toujours aussi « mielleux », le parcours Lockedyse ménage de belles attractions finales.

Par exemple sur ce chemin creux qui permet de laisser Dranouter et Loker derrière soi.

40) Le biker consciencieux laisse les poireaux dans le champ, occupé qu’il est à … bientôt se planter !

41) « Morituri te salutant », tel est le message (cher au latiniste) de ceux qui vont (on l’a dit) se planter.

42) Ils l’auront voulu puisque les organisateurs ont laissé le choix.

Par ici c’est « met Kemmelberg » avec passage à l’Ossuaire puis la rampe pavée.

43) Par là, côté vignoble de Monteberg, c’est « zonder Kemmelberg ».

Qu’importe l’ivresse, pourvu qu'on échappe au Berg !

44) N’empêche qu’on a une pensée émue pour les courageux du Mont Kemmel (156m).

45) L’aventure Lockedyse du VTT Kemmel 2011, première de l’année, se termine bien :

« Bedankt/Merci »