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CYCLOS EN VISITE DE LA SUCRERIE DE FONTENOY ENNEIGEE 2010

Du champ à la sucrerie, comment la betterave nous sucre

le Samedi 04 Décembre 2010

Ex-Sucrier de profession, l’Audax Albert Duchatelet est aussi guide pour une visite de la Sucrerie Iscal Sugar, groupe S, de Fontenoy sur les hauteurs d’Antoing. Sous la neige on a visité au lieu de rouler.

01) Souvenons-nous du beau et du bon temps ! Par exemple celui où le parcours de la Jubaru Biker’s traversait un champ de betteraves.

Sur un sentier mentionné sur le cadastre qu’un agriculteur, anti-Audax ( !), tente de faire oublier … en le labourant chaque année (sic !).



02) On lui pardonne (presque !) maintenant qu’on sait que, à surface égale, un champ de betteraves sucrières bouffe plus de CO2 qu’une forêt.

03) Un mètre carré de betteraves donne, approximativement, un kilo de sucre.

Alors vive les tas de betteraves agrémentant le décor des sorties cyclos d’automne, route et vtt.



04) Sucrerie de Fontenoy qui, comme les deux seules sucreries belges encore actives de Tirlemont (Tienen en Brabant Flamand) et Leuze-Lonchamps (en Namurois), a survécu grâce à son modernisme.

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05) Mais aussi grâce à son adaptation aux normes imposées par l’Europe.

Comprendre que ceux qui se plaignaient jadis des « quotas » luttent, aujourd’hui, contre la suppression des dits quotas !

Et une pensée particulière pour mon père qui, comme au pays natal, ne disait pas betteraves ... mais "bettrabes" à propos des fourragères qu'il cultivait.


      Extraire n’est pas produire


06) Sur rendez-vous, pratiquement chaque samedi lors de la « campagne sucrière », de Septembre à fin Décembre, il est possible de visiter la sucrerie de Fontenoy alors que les activités battent leur plein.

07) Les machines Iscal Sugar de Fontenoy tournent, 24 heures sur 24, pour traiter les betteraves des pays de l’Yser et de l’Escaut

(d’où "Iscal" si l’on s’en réfère aux origines latines de la région !).



08) A raison de 500 tonnes de betteraves traitées par heure, la sucrerie de Fontenoy sort quelques 200 000 tonnes de sucre sur l’année.

Ce qui implique 5 ou 6 fois plus de tonnes de betteraves à traiter.

La sucrerie ne produit pas de sucre … elle l’extrait de la betterave.

09) Parmi les activités annexes à cette activité économique, la récupération des « pulpes » (résidus de la betterave après l’extraction du sucre) pour l’alimentation du bétail du planteur.



10) L’espace industriel ne se laisse pas déborder :

le coup de balai n’est pas anodin.

      Visite théorique

11) La visite guidée vaut pour une quarantaine de personnes. En ce samedi d’épouvante ( ?) les Audax Tournai se trouvèrent renforcés par les cyclos de Hollain-Brunehaut T.C.

Avec le président Jean Pierre Desplanques, le webmaster Picardes Michel Lemaître et la féminine Roos Lootens en tête.



12) Retraité de la logistique sucrière à Warcoing, l’Audax Albert Duchatelet propose ses services comme « guide » des visites de la sucrerie de Fontenoy.

On devine qu’il en connaît … un rayon.

13) Pour la circonstance les visiteurs bénéficient du renfort de son ex-collègue ; Jean Michel Deplanque, qui se charge de la partie technique du processus d’extraction.



14) Tous deux expliquent donc, dans les locaux chauffés, les différentes étapes qui réduisent la betterave à quelques cristaux de sucre pour la partie qui échappe à la mélasse ou aux écumes.

15) C’est la racine de la betterave qui fournit le sucre.

Pas le feuillage dont les planteurs ne veulent même plus tant ils préfèrent le maïs (ou la pulpe) pour l’alimentation de leur bétail.

Quant aux collets … le sujet reste litigieux.



16) Parmi les visiteurs cyclos, un étudiant d’Espierres secondé par son père :

« Mon garçon doit montrer, dans son Mémoire, comment il pourrait sortir le sucre d’une betterave. Alors on vient voir ici ! »

      Visite pratique

17) Le « reportage photos » sur le terrain ne sera pas plus « idéal » que les conditions de la visite.

Voilà qu’il neige, ici comme ailleurs en cet hiver précoce !



18) Pas de regrets : ce samedi on va suivre l’Audax Albert Duchalet dans la sucrerie.

Même si, la semaine dernière, on le suivait sur son parcours … à travers champs de betteraves du côté d'Estaimpuis.

19) Tout commence pour le livreur, en camions de transport dans un rayon de 100 km ou par remorques de planteurs voisins, par le pesage :

global, y compris le conducteur qui reçoit sa fiche avec code barres.



20) Photo difficile mais essentielle car scabreuse : passage ensuite sous le carottage.

Une sonde (25cmx25cm) prélève, de manière aléatoire, une « carotte » traversant tout le chargement.

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21) Le « sondage » sera déterminant pour le prix de la livraison.

Ce n’est pas ici qu’on va entrer dans les discussions, à propos de la tare et la ressource, entre le syndicat des planteurs et les lois du sucrier !


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22) Le « coupeur » (Aïe, si vous imaginiez en être la victime !) est chargé de débarrasser la betterave de ce qui n’apporte pas de sucre :

terres, radicelles, parties gelées, …

23) L’objet du litige c’est le « collet » qui, pour le planteur, fait partie de la betterave.

Pour le sucrier il porte trop d’éléments indésirables et fournit peu de sucre.

« Mon père avait une « tare » de 15 à 16 il y a 10 ans. Et maintenant elle « serait » de 17 à 18 ? », tergiverse Roos, fille d’agriculteur !



24) Le poids utile de la betterave est une chose (d’importance pour le planteur) mais la valeur de la ressource en est une autre (déterminante selon le sucrier) pour la rémunération du dit planteur.

25) Le taux de sucre de l’échantillon appréciera la valeur de la livraison. « Avec des moyens de ré-examiner les échantillons en cas de contestation », nous dit-on.

Comme dans les contrôles anti-dopages ?


      Visite technique


26) Les courageux visiteurs vont maintenant s’approcher maintenant des sites d’extraction du sucre.

27) Passage devant les stocks du calcaire nécessaire au « lait de chaux » et de coke qui, par combustion, doit réchauffer l’eau.



28) Le premier moment de l’extraction du sucre d’une betterave c’est le processus de « diffusion ».

Tout est fait pour que le sucre de la betterave se dissolve dans l’eau chaude.

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29) Les cendres de la combustion sont évacuées sans interrompre le processus.

Comme le précise notre guide Audax; "Le tambour prépare le "lait de chaux" servant à l'épuration du jus de diffusion".

Sachant cela, les visiteurs boivent donc du petit lait!



30) Pour comprendre la suite des opérations les visiteurs sont invités à grimper à l’étage.

Et se retrouvent donc au coeur de l'activité sucrière.

31) Au stade du découpage des betteraves qui sont réduites à l’état de « cossettes » :

comme des frites encore très sucrées.



32) Le sommet de cuves horizontales qui permettent de filtrer, comme des « chaussettes », le premier jus, très impur, obtenu.

      Du bon sucre

33) Puis la partie « alimentaire » de l'usine qui, pour des raisons sanitaires, n’est plus accessible au public.



34) On se contentera donc d’y déguster du sucre encore incomplètement élaboré :

goût de sirop et goût de cassonade, par exemple.

35) D’où, parmi les 135 employés de l’entreprise fonctionnant en 3x8 durant la saison, ce préposé aux échantillons de la production.



36) Echantillon examiné, comme il se doit, au laboratoire.

37) Mais pas de bon laboratoire sans belle laborantine ?

N’en déplaise aux planteurs en désaccord avec la sucrerie, la betterave n’est pas qu’un monde de brutes !



38) Le P.C., dans tous les sens du terme, vérifie sur écrans ce qui se passe dans l’entreprise. Tout sous contrôle, pour intervenir immédiatement.

Pas question que le sucre se caramélise à 100°, par exemple.

      Dernières étapes

39) Le sucre dilué dans l’eau c’est une (bonne) chose.

Encore faut-il savoir si on va le livrer à l’état de mélasse … ou de sucre.



40) Intervient l’étape essentielle et très technique du séchage : il faut évaporer l’eau qui porte le sucre.

Mais ce serait trop bête de ne pas profiter de la vapeur d’eau qui est récupérée comme source d’énergie!

41) La visite ne se termine pas dans un bac à sucre !

Tout juste nous montre-t-on le grand silo rouge du sucre cristallisé, le petit silo rouge de la mélasse et du bâtiment blanc de conditionnement.



42) La visite terminée, force est de constater que le trafic n’a pas ralenti :

les camions et les remorques sont en attente, quelque soit le temps pendant la campagne, pour leur tour programmé dans la livraison.

      Epilogue

43) Au moment de se quitter, sous contrôle, nos compliments à nos guides du jour Jean Michel Deplanque et l’Audax Albert Duchatelet.



50) Ensuite ce fut un petit tour Vtt jusqu'au Mont Saint-Aubert ...

avec l'impression de voir du sucre cristallisé ...

partout!

Quelle journée!!



Pour les clubs cyclos qui voudraient programmer cette visite (gratuite !) l’an prochain contacter :

duchateletalbert@yahoo.fr

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