00) Il ne manque que le maillot jaune à l’Audax Tournai Michel Cordier qui est revenu enchanté de sa participation au 8e Tour de l’Aude Handisport du Comité Départemental de l’Aude en Languedoc-Roussillon.

On connaît le handicap coup de pied de Michel Cordier même si on lui envie parfois le coup de pédale.

Il participait pour donner un coup de main. Voilà son témoignage coup de cœur.

01) Il avait, comme d’autres, répondu à l’appel du Villeneuvois Willy Richard qui s’implique dans diverses bonnes et grandes causes.

Tant du côté des valides à l’Ufolep que des handicapés.

02) Ainsi Willy avait-il pris en charge l’encadrement du Handi-Louvre de 2009.

Une organisation qui avait enchanté la Villeneuvoise Julie Stein, hémiplégique privée de ses jambes.

03) Or, via un sacré réseau de solidarité, Julie se retrouve au beau milieu d’une cinquantaine de « collègues » participant au 8e Tour de l’Aude Handisport 2010.

Comme un voyage « cyclo », même si, là, on pédale franchement autrement.

04) Julie ne contrôle plus ses jambes depuis un accident de voiture durant l’enfance.

On lui a trouvé un « handbike » où les jambes sont attachées … pour ne pas tomber !

Julie, si tu visites ce site, on t’embrasse.

05) Dans l’Aude, Julie verra qu’elle n’est pas seule au monde du handicap.

Peut-être même qu’il y a pire mais, surtout, que la solidarité n’est pas un vain mot.

D’où l’Aude à Julie, la Nordiste.

06) En 4 étapes le Tour de l’Aude propose de parcourir quelques 183 km dans l’esprit cyclotouriste pour les participants.

Mais avec une arrière pensée « pédagogique » pour les villes d’accueil.

07) Chaque handicap entraine sa compensation technique : handibikers tricycles pour les amputés et hémiplégiques, tandems pour les mal-voyants et mal-entendants, par exemple.

Mais la route de l’Aude 2010 sera la même pour tout le monde.

08) L’organisation du Comité Départemental de l’Aude fait que l’on va souvent s’arrêter.

Dans des bourgades accueillantes avec autant d’écoles qui ont programmé une sensibilisation sur le « handicap ».

09) Ainsi, après les écoliers de Saint-Martin le Vieil, des collégiens qui ne sont pas moins concernés.

10) Chaque école a préparé sa réception.

D’où les dessins de bienvenue.

11) Même si l’aveugle … en profitera un peu moins que le paralytique.

12) N’empêche que l’attention des enfants est touchante, voire réconfortante.

« Le regard des enfants sur le handicap est naturel et souvent émouvant » constate l'organisateur.

13) Rien que pour cela, l’escorte ne regrette pas son bénévolat.

D’où la chance pour un élève d’un tour de la cour de l’école sur le tandem conduit par un avocat du BIT (Bureau International du Travail) … à New York.

14) La vie ordinaire du handicapé reste de dépendre de son escorte.

Par exemple, et au minimum, la conduite avec la main sur l’épaule.

15) Alors le plaisir est de repartir pour l’étape suivante.

16) Avec de nombreuses haltes et autant d’accueil.

Ainsi, par exemple, dans la salle des Fêtes d’Armissan.

17) Sans compter les postes de ravitaillement comme (sinon plus copieux !) dans les randonnées cyclos du dimanche matin.

18) Autant dire que la nordiste Julie, au milieu des sudistes, se régale.

19) En Handbike, comme en cyclisme, se trouvent des champions, aussi fort que Michel.

Ainsi Alain qui sur son 52x11 et roues de 650 peut rouler à 50 km/h sur le plat.

20) Dans un maillot enthousiaste Cameroun foot, dans sa 15e année, le handicap d’être né sans jambes …

21) Le numéro 2 en France, dans sa catégorie handisport, avec un matériel performant.

22) Au point de « s’amuser », comme un cyclo hors compet, à pousser le tricycle de Julie.

23) Les « sportifs » handicapés sillonnent les routes du département de l’Aude en profitant de l’indispensable escorte motorisée.

Le Comité Départemental de l’Aude, comme celui du Comité Régional du Languedoc-Roussillon, fait bien les choses.

24) L’arrivée, au terme de l’étape quotidienne, à grand renfort de musique.

25) Avec regroupement pour le discours maïoral, comme ici à Gruissan.

Même topo à Bram, Castelnaudary, et Narbonne pour ne citer que les villes étapes.

Les départs ont été pris de Villemoustaussou, Alzonne, Narbonne et Montredon des Corbières.

26) Mais, comme de juste, Carcassonne, le chef lieu de « l’Aude à Julie » était au cœur de l’événement.

27) D’où la réception officielle, avec traduction par signes pour les mal-intendants.

28) Et même, car c’est l’indispensable solidarité, le chèque qui, en l’occurrence, s’élève à 2660€.

29) Il y a toujours plus difficile situation que la sienne.

Incapable de se mouvoir sur les routes, cette jeune handisport fait merveille dans le tir au pistolet … et dans le maniement de son fauteuil électrique.

30) Comme une réunion de famille, sachant qu’ils (et elles) furent une cinquantaine à participer au 8e Tour de l’Aude Handisport.

31) D’où les compliments mérités pour les escortes et pour les organisateurs.

Une organisation placée sous la responsabilité de Michel Derache, vice-président du CDH et administrateur du CRHLR.

32) Le Comité Provincial Handisport du Nord-Pas de Calais avait confié ce déplacement à Willy Richard, président d’Ascq, et à l’OMS représenté par son président, Jean Claude Ducrocq.

33) Un Willy qui a offert à son équipe un peu de tourisme supplémentaire sur les remparts de Carcasonne.

34) Tandis que Michel Cordier songeait à d’autres aventures, normalement réservées aux valides ( !), comme Paris-Brest-Paris 2011.

35) Voici, en complément, un cliché « scanné » sur Spor’Ama, le magazine sportif de l’Office Municipal d’Ascq (N° 48 Septembre 2010).

Avec Michel, Julie, Willy … et les autres.

En guise d'ode à Julie.