02) Le parcours « en huit » permettait une approche voiture arrivant tôt à Bonzée.

A la surprise d’un habitant du village qui était venu vérifier, sur sa bécane, que sa « chaîne de 20 vélos » était toujours bien en place :

« Vous êtes déjà là ? Je ne suis pas en tenue pour la photo ! C’est mon voisin qui a eu l’idée de la chaîne. A la sortie du village vous ne serez pas déçu ! … »

Quel accueil !!

03) Effectivement, à la sortie de Bonzée des mannequins cyclistes sont là pour la politesse.

Mais aussi pour rappeler que la vélocipédie n’est jamais loin du fossé.

04) Alors, en hommage aux 368 habitants de Bonzée, ce sont 5 ou 6000 cyclos qui vont traverser avec bonheur leur petite commune dotée d’un beau camping en bord de lac.

C’est la Woëvre.

05) Tout de suite après, sur les traces du Général Margueritte, arrive le point d’accueil de Fresnes en Woëvre.

Point d’accueil pour toutes les distances à l’aller puis au retour des grands parcours.

06) Au village tout le monde est fin prêt, ne serait-ce que pour indiquer la bonne route aux cyclos qui se demandent souvent où ils sont.

07) La bière n’est pas encore sous affluence :

la 2e servie le matin, … mais pas la dernière du jour !

08) A la sortie de Fresnes en Woëvre (228m) la route de Tresauvaux va prendre de l’altitude pour dépasser les 400m dans la forêt entourant Dommartin la Montagne, avant Hattonchatel.

09) Aux Eparges, site emblématique de la Grande Guerre, la surprise est de rencontrer trois « Poilus » de faction :

« La guerre est finie ? On attend qu’on vienne nous chercher !» ou « On n’est pas maigres ? Les villageois prennent soin de nous ! » Etc …

Pour un peu on trouverait la guerre comique !

10) Au carrefour c’est Danielle Puech, secrétaire des Cyclotouristes Grenoblois (donc du B.R.A.) qui se renseigne sur la proximité de la Tranchée de Calonne, sur le fameux Saillant de Saint-Mihiel.

11) Au carrefour suivant c’est l’association « Village des Lutins et de l’Imaginaire » qui organise un service restauration privé :

« A votre bon cœur et bonne humeur ! ».

12) A peine plus loin, un petit crochet permet de rejoindre un cyclo de Saint-Herblain (44) arrêté dans la Nécropole Nationale de Saint Rémi la Calonne.

13) Là se trouve la tombe d’Henri Fournier, dit Alain-Fournier, lieutenant du 288e R.I., mort pour la France le 22.09.1914.

L’auteur du « Grand Meaulnes », lecture maîtresse dans notre jeunesse.

14) Les émotions ne font pas oublier la réalité du terrain.

Pas vraiment difficiles, les côtes sont longues.

15) Séparation en haut d’Hattonchatel.

Le P2 tourne à gauche pour rejoindre Fresnes tandis que le P3 prend à droite en direction du Lac de Madine.

Là, nous dépassent les cyclos de Saint-Claude (Jura)

16) A cheval sur les départements de la Meuse (55) et de la Meurthe et Moselle (54), le lac de Madine se prête à une base de loisirs (comme le lac du Val Joly dans le Nord) au cœur du parc naturel de Lorraine.

17) Avec arrêt, pour les uns, au port de plaisance faisant face à la Butte de Montsec à gravir Vendredi.

18) Et arrêt contemplatif, sous la verdure du bord de lac, du cyclo de Vihiers, en Maine et Loire (49).

19) Tels les sabots, les vélos permettent de passer par la Lorraine.

En se maintenant sur les hauteurs en direction de Thiaucourt-Régniéville.

20) Le point d’accueil est, en Meurthe et Moselle, curieusement mais joliment, accessible via un pont flottant provisoire installé sur le Rupt de Mad (*)qui se jette, vers l'est dans la Moselle

(*)un nom qui ne s’invente pas !

21) L’un des plus agréables sites d’accueil avec des stands et aubettes dispersés dans une nature ombragée.

Pour boire (eau, cidre ou bière fraîche) et pour manger (grillades ou crudités).

22) Sur l’herbe pour le groupe Roubaisien qui vit à fond sa Semaine.

23) De même pour les nordistes de Longuenesse, Marquise et Calais (avec le président Gaétan Saison à gauche) associés à des cyclos Namurois de Vedrin.

24) Mais une table pour un regroupement partiel des Audax Tournai.

25) Dans le village de Thiaucourt le choix est laissé pour une boucle en Moselle (Pont à Mousson et Metz) ou pour un retour à Verdun via Fresnes en Woêvre.

26) Ce retour se fait à contre jour masquant des Bretons de Lamballe dans une campagne laborieuse.

27) Les tournesols ne sont plus orientés du bon côté.

28) Ce qui n’empêche pas de retrouver le point d’accueil de Fresnes en Woêvre transformé en « Yorktown Camp » des années 14-18.

Avec des soldats « américains ».

29) Mais rien n’empêche de faire connaissance avec son poilu préféré.

Et qui ne sera plus inconnu.

30) Ce qui incite les soldats français à étaler leurs richesses vestimentaires :

selon les types d’armée sinon selon les périodes de la Grande Guerre.

31) Belle juxtaposition d’anciens et de nouveaux ( ?) combattants … avec la complicité des cyclos de Villeparisis (77) déjà rencontrés à l’arrivée du Paris-Roubaix cyclo.

32) L’espace du Point d’Accueil et le ravitaillement adéquat fait qu’on le quittera à regret.

33) C’est l’heure de rentrer à Verdun, pour nous comme pour ce couple cyclos d’Albert, dans la Somme.

34) La journée marquée par le souvenir de la Grande Guerre se prolonge par un arrêt au mémorial de Verdun.

35) Ainsi que par la boucle autour du Fort de Douaumont qui mérite un arrêt souvenir.

36) Et en tous cas un regard ému.

Salut du soir au rond-point des maréchaux, au coeur de Verdun.