Parmi les milliers de cyclos venus de tout le Maine et Loire et tous les départements voisins (Sarthe, Indre et Loire, Deux Sèvres, Vendée et Loire Atlantique), les dix Audax de Tournai qui avaient fait le déplacement décrochèrent la coupe de la fidélité, en souvenir d’une amitié jamais oubliée qui voilà 30 ans s’était matérialisée par un 1200 km Audax sur Tournai-Saumur-Tournai. C’était l’époque des présidents Gourdon (Saumur) et Vertongen (Tournai).

La venue des Tournaisiens s’expliquait par la renommée grandissante de l’organisation et par l’appel au peuple lancé par Antoine Braure, un Audax en quête de « randonnées touristiques » qui avait été conquis l’an passé. L’esprit du groupe fut donc de parcourir la longue distance mais en prenant, sur le 90 km, tout son temps pour les visites. D’où un retour à Saumur sur le coup de 16h puis à Tournai avant minuit…

1) De Belgique, participer à Vins et Champignons nécessite d’arriver la veille. D’où une petite balade sur la Levée de la Loire et le franchissement du plus long fleuve français qui, entre Saumur et Angers, coule paresseusement entre une Levée (digue) construite par les hommes et une côte calcaire (tuffeau) creusée et parfois habitée par les hommes.

2) Du pays de « la Douceur angevine » à découvrir il faut apprécier les spécialités : Cabernet d’Anjou et Rillettes. Mais, loin du pays, la nostalgie du pays ne tarde pas. Et c’est une bière qui est commandée.

3) Après le départ matinal de Saumur, la randonnée fait une première pause au Château de Montreuil Bellay (BCN/BPF). Ce qui permet à l’équipe du grand parcours (Paula Dupriez est sur le 60 km) de poser. Les Audax sont en compagnie d’un trio Choletais de bonne famille.

4) Le parcours n’est jamais très difficile, sauf ici pour atteindre les hauteurs de Montreuil qui dominent la vallée du Thouet. Par la suite, surtout dans les côteaux de Champigny, la randonnée ne sera jamais monotone. D’autant moins qu’on est proche du pays natal (La Devinière) de Rabelais.

5) Attraction exceptionnelle que la visite du pourtour du Château de Brezé. On circule de pièce en pièce dans les anciennes habitations du personnel creusées dans le tuffeau, qui bordent l’extérieur des douves du château.

6) Avant l’étonnant passage par la « cathédrale d’images », la visite prend des allures de bonne convivialité entre cyclos qui, du haut du balcon, encouragent à « rouler autrement ».

7) Un petit tour dans la cuisine « troglodytique » permet à Mathilde de retrouver des cyclos de La Turballe (44) qui avait apprécié la Semaine AIT 2000 de Tournai.

8) La sortie du Château de Brezé donne une vue de l’extérieur et plonge dans les vignes qui ici donnent un excellent « Champigny »

9) Et l’on ne tarde pas, à Saint en Bourg, soit 4 km plus loin, à rouler dans le noir. C’est en effet à vélo qu’on visite les caves des Vignerons du Saumurois. Mais pas aux bouteilles !

10) La sortie des caves donne lieu à un contrôle qui nous permet de rendre hommage à la présence de nombreux bénévoles du CT Saumurois. Des bénévoles qui, d’après nous, auraient mérité un « tee-shirt » comme cadeau et comme signe distinctif. Et signe d’une grande organisation (?).

11) Les Vignerons du Saumurois n’ont pas ménagé leurs efforts pour nous recevoir : dégustation au tonneau (!) et sandwich. Gros plan et petit verre dans le nez…

12) Retrouvant le plein air, la randonnée se contente d’une décevante traversée de Fontevraud : il faudrait une autre journée pour visiter le gisant d’Aliénor d’Aquitaine (XIIe). Laquelle eut l’insigne particularité d’avoir été l’épouse du roi de France (Louis VII), puis du roi d’Angleterre (Henri II Plantagenêt)… Aurait-elle fait la nique au roi de Belgique ?… Contemplation, à Cande, du confluent Vienne et Loire.

13) La vue panoramique donne l’occasion d’évoquer, par le maillot au moins, le plus fameux club angevin : Le Randonneur Club d’Anjou qu’on rencontre dans les plus grands rendez-vous de France et de Navarre.

14) Autre spécialité qui profite des caves creusées dans le tuffeau, les champignonnières produisant… les Champignons de Paris dont une barquette est offerte à chaque participant. Visite au Saut aux Loups à l’entrée de Montsoreau.

15) Dans l’obscurité, une température constante et sur un substrat particulier, les champignons ne demandent qu’à grandir avant de filer dans nos assiettes.

16) Arrive l’heure et le site, à Varrains, du pique-nique où l’on commande les sandwichs et le rouge de Champigny qui va si bien avec. Photo pour « La Nouvelle République » ?

17) Retour à Saumur pour approcher la majesté des lieux, avec le château des Plantagenêts qui domine toujours fièrement la ville malgré quelques soucis de façade.

18) « Les gars de Saumur sont pas si fous… », ils nous laissent pas finir sans boire un coup ! Ici c’est dégustation, après visite en roulant dans la cave, du mousseux Bouvet-Ladubay qui permet de découvrir outre le traditionnel blanc, un gouleyant rouge pétillant…