35) Fred, le trésorier du Bol d’Air, avait prévenu :

« Si tu vois Muriel, ma moitié, salue la tout de suite. Car, partante sur le 45km, elle risque de te laisser sur place. »

Ce qui fut fait. Juste au moment d’entrer dans le vif du sujet.

36) Au sortir du single track, sur une ligne de carreaux disjoints et tortueux, les bikers ordinaires ne se font plus d’illusions.

Les autres sont passés devant!

37) Ils n’ont même pas le réflexe de se tailler un carré de sucre dans les betteraves énergétiques.

38) Traverser la route c’est forcément s’engager vers de nouvelles et périlleuses aventures.

39) Un restant de lucidité leur permet cependant d’éviter les pièges éventuels de la flaque.

40) Et le réflexe de survie explique que cela passe à droite comme à gauche.

Jamais droit dedans.

41) Dans ces conditions les Bikers finissent par atteindre les sommets.

Ainsi celui de la rue Haute Bourlotte à Hoves, dans l’entité de Silly.

42) Les fleurs du colza automnal sont d’autant plus belles que la montée se fait sur le tarmac.

Version édulcorée de la bédoule picarde?

43) Avec une vision panoramique en prime.

Sous le soleil car, vous l’avez deviné, après la pluie de la nuit … était venu le soleil du jour.

44) Quand tout va (trop) bien dans la rue de la Patrouille …

attendez-vous au pire.

45) Dans le creux du vallon wallon… la gadoue est belle et bien là !

46) Entre celui qui s’en met plein les bottines en marchant sur le bas côté et celui qui s’en met plein les bottines en roulant dans l’eau … la différence n’est pas grande.

Sauf la non-capitulation du pédaleur ?

47) En remontant la pente, les choses corsées se précisent à nouveau.

48) Pas simple d’opter pour la meilleure option :

gauche et droite profonde, mieux que centre cahotant ?

49) Ne pas pédaler par amour propre ?

Comment ne pas entendre ceux qui soufflent derrière ?

50) Ceux de Vieux-Leuze ont compris que le moment de souffler était venu.

51) Rarement cour de ferme ne fut si bienvenue.

Telle un havre de récupération mentale et physique.

52) C’est le ravitaillement Bol d’Air à la ferme.

Avec menthe à l’eau pour tous … tant qu’il y en a !

53) L’intendance a pris conscience de l’affluence :

lavage des gobelets qui, sinon, feraient défaut.

54) Abondance de fruits et biscuits, tant qu’il y en a !

Après on ira en rechercher au magasin.

55) La route reprend ses droits.

La randonnée des Grands Bois d’antan ?

Un beau brevet, monsieur !

56) L’occasion de digérer le ravitaillement,

sauf que la pente est l’une des plus rudes du jour.

57) Tout l’art du pédaleur est de se repositionner,

car on se doute qu’ensuite …

58) Les organisateurs n’ont pas choisi la facilité.

Sans la rubalise on se perdrait dans le sous-bois.

59) C’est pour mieux vous obliger au passage technique, sur tapis de feuilles.

60) Au risque de plonger dans la fosse abyssale ?

(n’exagérons rien !)

61) Ce n’était pourtant que hors d’œuvre, puisque voici l’entrée de la Forêt Domaniale d’Enghien.

62) Supplément d’émotion dans cette descente vertigineuse qui n’en finissait pas.

63) Après la forêt, les vastes espaces verts de riche campagne reviennent.

64) D’autant plus verts, les espaces, que le Biker est franchement vert.

65) Mais toujours le recours à l’effort total.

Quand le souffle est court le bol d’air accourt.

66) Le réchauffement a quelque chose de Klimax, comme le démontrent les Bikers de Bever/Biévène.

67) A Enghien, le roi Léopold II trône ainsi dans une des 7 allées conduisant au Pavillon des sept Etoiles restauré.

68) Et la Louve Romaine hante les sous-bois enghiennois qui élargissent le Parc de l’ancienne propriété Arenberg du baron Empain, grand amateur de sculptures.

Laquelle propriété constitua, en son temps et avant le vtt, l’un des plus beaux parcs d’Europe.